Google News Initiative (GNI) adopte un modèle d’entreprise à but non lucratif

Une nouvelle entreprise d’information locale basée à Oakland a reçu 1,56 million de dollars de financement de la GNI par Axios. GNI vise à soutenir la revitalisation de l’industrie de l’information locale en difficulté. Il s’agit d’un secteur qui a connu une perte nette d’environ 1 800 journaux locaux depuis 2004.

La redéfinition de leur relation avec les médias et éditeurs

Google n’est pas seul dans cet effort. Facebook a également donné le coup d’envoi d’une initiative de 300 millions de dollars. Il vise à accorder des subventions aux salles de rédaction locales. Il n’a commencé que récemment à payer directement les grands éditeurs pour qu’ils fournissent du contenu à son onglet Facebook News. Les deux plateformes absorbent une plus grande part des revenus publicitaires numériques. C’est leur source clé de revenus pour les éditeurs numériques. Ils font l’objet d’un examen politique pour leur rôle dans la diffusion de fausses nouvelles. Les plateformes tentent d’atténuer certains des problèmes qu’elles ont causés.

La ressource des informations régulières

Une autre motivation de Google est la source d’information. Il veille à ce que ses produits reçoivent en permanence des informations actualisées et localisées. Ceux-ci proviennent d’un solide écosystème d’éditeurs locaux. Les efforts de Google sont au moins en partie motivé par le désir des plates-formes de combattre la perception qu’elles aient porté préjudice à l’industrie de l’édition. La plate-forme a également une incitation explicite à maintenir à flots les éditeurs locaux. Ces derniers fournissent à sa plate-forme un contenu essentiel. 46 % de toutes les recherches Google recherchent des informations locales par GoGulf. Les organismes de presses locales jouent un rôle important dans la production de ce contenu.

Des systèmes de commerces durables

L’un des objectifs de GNI était d’expérimenter et de développer des modèles d’affaires durables dans les médias en difficulté. Ils sont principalement par le biais de son projet Local Experiments. Ce projet comprend Compass Experiment de McClatchy et Project Neon d’Archant. Sa plus récente entreprise tirera ses revenus d’une combinaison de dons à but non lucratif, d’expériences et de souscriptions de sociétés. C’est aussi le dernier éditeur local à adopter un modèle d’affaires. Cela lui permet d’accepter à la fois les dons et les publicités payées via une désignation 501(c)(3). L’organisation de presse Fellow Bay Area Berkeleyside a mis sur pied un réseau sans but lucratif d’éditeurs locaux. Ce projet Oakland saura y ajouter.

Une véritable alternative

Et en octobre, la Salt Lake Tribune a été l’un des 34 projets d’information locale sélectionnés. Il est passible d’obtenir du financement dans le cadre du Défi innovation de Google. Son plan est de passer à un organisme sans but lucratif. L’abandon par Google de l’expérimentation au profit d’un financement direct par le projet à but non lucratif Oakland pourrait indiquer qu’il a trouvé un modèle qui lui plaît.